Cochon écarté, à égalité de gibier et de venaison, la Drôme reste une terre « carnassière », où l’on trouve encore de bonnes viandes.
Puisqu’on en est aux ingrédients, passons aux légumes.
Il y a de tout au marché : des pommes de terre rattes aux melons de Montoison, de l’asperge de Saint-Donat-sur-l’Herbasse au cresson des torrents.
Et on ne traîne pas sur les fruits. La Drôme est un pays de vergers. Il y a là tous les fruits de France et même d’ailleurs..
L’embellie culinaire venant, chez qui sait les utiliser sans tricher, avec la truffe rabasse du Tricastin, l’olive des Baronnies à partir de laquelle on fait la tapenade, les plantes aromatiques (le tilleul de Buis-les-Baronnies) et les noix drômoises.
La châtaigne : c’est une fierté, un incontournable ! Jusqu’au XXe siècle, le châtaignier était l’arbre des Boutières. On engrangeait pour l’année, on moulinait et ça donnait – et ça donne toujours – une farine qui fait un pain solide, goûteux. Et puis on prenait aussi une poignée de châtaignes qu’on faisait griller dans un feu de genêt. Voilà pour le côté populaire de la châtaigne. Mais passons au côté gastronomique de la châtaigne, son côté élaboré.
La châtaigne d’Ardèche a obtenu en 2006 l’AOC. Cette reconnaissance apporte une garantie de qualité et d’origine pour un fruit issu du savoir-faire traditionnel des castanéiculteurs ardéchois. De mi-octobre à mi-novembre, l’Ardèche vit au rythme des castagnades. Ce sont les fêtes de la Châtaigne, grands rendez-vous attendus par tous.
La pomme de terre : dans le temps, elle s'appelait ici la truffole. C'était le tubercule ancêtre de la patate. On l’appelle aussi en patois ardèchois la pastenaille. Il faut distinguer plusieurs sortes de pommes de terre : la rosa du plateau ardéchois qui sert à faire la poêlée (ou la padelade), la pomme de terre de Villeneuve-de-Berg moelleuse et sèche à la fois, parfaite pour la crique et la caillette, et enfin la pomme de terre de la vallée intervient dans l’élaboration de la bombine.